Paula Padani, la danse migrante par Laure Guilbert
Figure oubliée de la danse moderne, Paula Padani est née en 1913 à Hambourg.
Dernière étudiante juive de la célèbre École Wigman à Dresde, elle rejoint clandestinement la Palestine mandataire en 1936, où elle ouvre à Tel-Aviv une école de danse et crée des chorégraphies inspirées par l’exil et la dimension biblique des paysages du Moyen-Orient.
En 1946, elle s’installe à Paris, et poursuit avec succès une carrière scénique en Europe et à New York. À la demande du Joint Distribution Committee, elle prend part à plusieurs tournées dans les camps de personnes déplacées. À partir des années 1950, elle se consacre à un enseignement centré sur l’improvisation et l’épanouissement de la créativité individuelle.
Chercheuse indépendante, associée au Centre d’histoire sociale des mondes contemporains (Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne) et à l’Institut Convergences Migrations (Campus Condorcet), Laure Guilbert se consacre à des travaux sur l’exil et la déportation des milieux chorégraphiques d’Europe centrale dans les années 1930 et 1940, travaux pour lesquels elle a reçu le soutien de plusieurs fondations et centres de recherche en France et à l’étranger. Elle a été commissaire de l’exposition « Paula Padani », présentée au Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme à Paris. Elle est l’auteure du livre Danser avec le IIIe Reich : Les danseurs modernes sous le nazisme.
REVUE DE PRESSE
INFORMATIONS PRATIQUES
Dimanche 25 janvier, 15h30
CERCIL
Entrée libre, réservation conseillée