Mémorial de la Shoah

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Les écritures de la Shoah par Maxime Decout

Dans son essai Faire trace, Maxime Decout analyse l’écriture sur et après la Shoah à la lumière d’un élément régulièrement mentionné mais rarement pris en compte en tant que facteur déterminant l’écriture alors même qu’il est l’une des principales spécificités du génocide : l’effacement des traces par ses maîtres d’oeuvre nazis.

Heinrich Himmler, chargé de mettre en route la solution finale, exhortait
les nazis à emporter le secret dans leur tombe. Les charniers sont nettoyés, les camps démantelés, les preuves liquidées, les témoins assassinés et le souvenir de leur mort est voué à disparaître.

Même si de nombreuses traces ont subsisté et que les historiens ont reconstitué les événements, les faits et la factualité ont été attaqués autant que possible, préparant un oubli sur le long cours dont le négationnisme a su tirer profit.
C’est face à ces formes d’anéantissement que la littérature a dû elle aussi réagir.

Des textes survivants, écrits parfois aux portes des chambres à gaz et cachés sous la cendre, aux enquêtes contemporaines des descendants des disparus, c’est la riposte des œuvres face à la dissolution des traces que ce livre raconte. Comprendre une telle riposte, c’est pénétrer au cœur des écritures de la Shoah.

Mais c’est aussi donner à entendre cette littérature afin que l’effacement programmé, dont les répercussions sont toujours vives, n’en vienne pas à triompher. Sans quoi, ni le souvenir des victimes ni les générations futures ne seront à l’abri.


REVUE DE PRESSE


INFORMATIONS PRATIQUES

Mardi 2 décembre, 18h
CERCIL
Entrée libre, réservation conseillée

Le livre de Maxime Decout, Faire trace : Les écritures de la Shoah (Seuil, 2025), est en vente à la librairie du CERCIL.