Le cimetière fantôme par Martin Barzilai

Le photographe Martin Barzilai, petit-fils d’un Juif salonicien parti en 1924, s’est rendu à plusieurs reprises à Thessalonique depuis 2018, à la recherche des fragments de tombes du plus grand cimetière juif d’Europe, disséminés dans la ville, à la suite de son expropriation par les Nazis en 1942.
Les pierres tombales ont été employées pour la construction, aussi bien par les Allemands que par les Grecs. Aujourd’hui, on les retrouve dans toute la ville et au-delà. En 1943, près de 45 000 personnes, soit 96% de la population juive de la ville, sont déportées. La plupart furent assassinées au camp d’Auschwitz-Birkenau.
De cette enquête, Martin Barzilai est revenu avec de nombreuses photographies, un journal de bord et des entretiens avec des personnes concernées par cette «mémoire fantôme».
Martin Barzilai est né à Montevideo (Uruguay) en 1971. Diplômé de l’École Nationale Supérieure Louis Lumière à Paris, il s’intéresse d’abord aux problématiques politiques et sociales de son continent d’origine.
Il a également travaillé sur ces thèmes en Grèce, en France, en Tunisie et en Israël/Palestine. Entre 2010 et 2015, il collabore avec la coopérative Sub.coop (Argentine) avec laquelle il réalise le projet Huis Clos (exposé entre autres au Getty Center de Los Angeles). En 2017, il publie l’ouvrage Refuzniks aux éditions Libertalia, soutenu par Amnesty International, résultat d’un travail de longue haleine. Après, avoir enseigné la photographie à Barcelone et Buenos Aires, il est aujourd’hui basé à Paris.
REVUE DE PRESSE
INFORMATIONS PRATIQUES
Mardi 14 octobre, 18h30
Esad, 14 rue Dupanloup, Orléans
Entrée libre, réservation conseillée
Le livre de Martin Barzilai, Cimetière fantôme, Thessalonique (Créaphis, 2023), est en vente à la librairie du CERCIL.