Mémorial de la Shoah

Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d'Hiv Cercil Musée-Mémorial des enfants du Vel d'Hiv

La dinette de Mireille Korman

La dinette de Mireille Korman

La dinette de Mireille Korman

Mireille est l’aînée des trois filles Korman. En 1942, elle a tout juste 10 ans, ses sœurs Jacqueline et Henriette 5 et 3 ans.

En 1940, la famille habite Montargis, au 51 avenue Cochery. Leurs parents sont arrêtés le 14 juillet 1942 et déportés à Auschwitz trois jours plus tard par le convoi n° 6 au départ de Pithiviers. Les trois sœurs sont confiées à Aaron et Claire Rebrouch. Lui est juif, elle catholique.
Trois mois après, les autorités allemandes viennent les chercher et, le 10 octobre, elles sont transférées au camp de Beaune-la-Rolande. Claire Rebrouch évitera à une autre petite fille qu’elle garde, Monique Nowodworski, âgée de quelques mois, d’être emmenée par les Allemands.

Le 10 décembre, les trois jeunes sœurs sont conduites à Paris avec 12 autres enfants « libérés du camp de Beaune-la-Rolande » ; Mireille et Jacqueline sont transférées à la maison d’enfants de Saint-Mandé (Val-de-Marne), alors qu’Henriette rejoint la pouponnière de Neuilly-sur-Seine. Elles deviennent ainsi des « enfants consignés » par et pour les Allemands en vue de leur déportation à venir.
Mireille et Jacqueline sont arrêtées le 22 juillet 1944 et transférées à Drancy. Le 31, avec leur sœur Henriette, elles sont déportées à Auschwitz par le convoi 77 et y sont assassinées.

Mireille avait apporté chez Claire Rebrouch quelques jouets, dont une dînette de huit pièces en porcelaine décorée de fleurs. Peu avant sa mort le 10 novembre 1970, Claire Rebrouch remet à sa fille Monique la dînette de Mireille Korman. Monique la donne aussitôt à l’une de ses amies, Suzanne Nowodworski, sœur du bébé sauvé de la déportation, en lui disant : « Tu sauras quoi en faire ».

Suzanne la conservera à son tour précieusement jusqu’en septembre 2017, date à laquelle elle en fait don au Cercil.

Cette dînette a été le jeu préféré d’une fillette de 10 ans. Elle est aussi le témoignage, l’unique témoignage, de l’existence d’une famille avec trois enfants assassinée à Auschwitz.

Mireille est l’aînée des trois filles Korman. En 1942, elle a tout juste 10 ans, ses sœurs Jacqueline et Henriette 5 et 3 ans.

Mireille est la première en haut à droite. Henriette et Jacqueline sont au 1er rang, les 4e et 5e à partir de la droite. Saint-Mandé, le 18 décembre 1943 Fonds Cercil/Korman/Nowodorsqui

Mireille est la première en haut à droite. Henriette et Jacqueline sont au 1er rang, les 4e et 5e à partir de la droite.
Saint-Mandé, le 18 décembre 1943
Fonds Cercil/Korman/Nowodorsqui

En 1940, la famille habite Montargis, au 51 avenue Cochery. Leurs parents sont arrêtés le 14 juillet 1942 et déportés à Auschwitz trois jours plus tard par le convoi n° 6 au départ de Pithiviers. Les trois sœurs sont confiées à Aaron et Claire Rebrouch. Lui est juif, elle catholique.

Trois mois après, les autorités allemandes viennent les chercher et, le 10 octobre, elles sont transférées au camp de Beaune-la-Rolande. Claire Rebrouch évitera à une autre petite fille qu’elle garde, Monique Nowodworski, âgée de quelques mois, d’être emmenée par les Allemands.

Le 10 décembre, les trois jeunes sœurs sont conduites à Paris avec 12 autres enfants « libérés du camp de Beaune-la-Rolande » ; Mireille et Jacqueline sont transférées à la maison d’enfants de Saint-Mandé (Val-de-Marne), alors qu’Henriette rejoint la pouponnière de Neuilly-sur-Seine. Elles deviennent ainsi des « enfants consignés » par et pour les Allemands en vue de leur déportation à venir.
Mireille et Jacqueline sont arrêtées le 22 juillet 1944 et transférées à Drancy. Le 31, avec leur sœur Henriette, elles sont déportées à Auschwitz par le convoi 77 et y sont assassinées.

Mireille avait apporté chez Claire Rebrouch quelques jouets, dont une dînette de huit pièces en porcelaine décorée de fleurs. Peu avant sa mort le 10 novembre 1970, Claire Rebrouch remet à sa fille Monique la dînette de Mireille Korman. Monique la donne aussitôt à l’une de ses amies, Suzanne Nowodworski, sœur du bébé sauvé de la déportation, en lui disant : « Tu sauras quoi en faire ».

Suzanne la conservera à son tour précieusement jusqu’en septembre 2017, date à laquelle elle en fait don au Cercil.

Cette dînette a été le jeu préféré d’une fillette de 10 ans. Elle est aussi le témoignage, l’unique témoignage, de l’existence d’une famille avec trois enfants assassinée à Auschwitz.