« Déportés, j’avais ton âge », les photographies de Karine Sicard Bouvatier
15, 16 ou 17 ans, 18 quelquefois 19 ans… Un âge que l’on n’oublie jamais lorsque l’on revient des camps de la mort. À l’heure où les derniers témoins sont en train de disparaître, transmettre aux jeunes générations est une priorité.
Le projet de Karine Sicard-Bouvatier associe des portraits photographiques d’anciens rescapés à ceux de jeunes d’aujourd’hui à l’âge de leur déportation.
Transmettre mais aussi transposer dans le temps présent ce qu’étaient ces derniers témoins au moment de leur déportation: des jeunes à qui l’avenir souriait, avec des envies, des désirs, des rêves tels les jeunes d’aujourd’hui. Immortaliser ce lien entre les derniers rescapés et cette jeunesse du XXIe siècle, dernière génération à être en contact avec les derniers témoins et qui pourra à son tour témoigner de l’un des plus grands drames du XXe siècle auprès de ses enfants.
Après un parcours dans la communication (France et États-Unis), Karine Sicard-Bouvatier s’est tournée vers un travail photographique engagé (portraits de détenus, des Diaconesses de Reuilly, de médecins et personnel hospitalier de l’Hôtel-Dieu) et répond également à des commandes. En 2019, elle a réalisé des portraits des hommes et des femmes de la Tour Eiffel pour commémorer les 130 ans du monument. Elle a publié en 2021 Déportés, leur ultime transmission aux éditions de la Martinière et en 2023, Déportés, j’avais ton âge une version jeunesse de ce même ouvrage. En juin 2022, elle a effectué un reportage pour l’association «Les Voix de la Paix» en Israël et dans les Territoires Palestiniens qui fait l’objet d’une exposition itinérante. Pour Karine, la photographie a deux missions fondamentales: celle d’un langage humain universel et celle de la mémoire des hommes.
Entrée libre, réservation conseillée au 02 38 42 03 91 / cercil@memorialdelashoah.org