Mémorial de la Shoah

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Les Irresponsables : qui a porté Hitler au pouvoir ? par Johann Chapoutot

Un consortium libéral-autoritaire, tissé de solidarités d’affaires, de partis conservateurs, nationalistes et libéraux, de médias réactionnaires et d’élites traditionnelles, perd tout soutien populaire : au fil des élections, il passe de presque 50 % à moins de 10 % des voix et se demande comment garder le pouvoir sans majorité, sans parlement, voire sans démocratie.

Cet extrême centre se pense destiné à gouverner par nature : sa politique est la meilleure et portera bientôt ses fruits. Quand les forces de répression avertissent qu’elles ne pourront faire face à un soulèvement généralisé, le pouvoir, qui ne repose sur aucune base électorale, décide de faire alliance avec l’extrême droite, avec laquelle il partage, au fond, à peu près tout, et de l’installer au sommet.

Cette histoire se déroule en Allemagne, entre mars 1930 et janvier 1933. Elle repose sur une lecture des archives politiques, des journaux intimes, correspondances, discours, articles de presse et Mémoires des acteurs et témoins majeurs. Elle révèle non pas la progression irrésistible de la marée brune, mais une stratégie pour capter son énergie au profit d’un libéralisme autoritaire imbu de lui-même, dilettante et, in fine, parfaitement irresponsable.


REVUE DE PRESSE

Écoutez l’interview donnée par Johann Chapoutot sur France Culture dans la Suite dans les idées : « Comment l’extrême centre a mis l’extrême droite au pouvoir (en Allemagne, en 1933)  » 


INFORMATIONS PRATIQUES

Mardi 16 septembre, 18h30
Auditorium, Musée des Beaux-Arts
Entrée libre, réservation conseillée

Le livre de Johann Chapoutot, Les Irresponsables : qui a porté Hitler au pouvoir ? (Gallimard, 2025), est en vente à la librairie du CERCIL.

Christian Gattinoni, photographe de la mémoire

RENCONTRE / Mardi 10 décembre à 18h / Esad

Rencontre avec Christian Gattinoni pour son dernier livre, D’intimes cénotaphes gitans (L’Harmattan).

Gens du voyage ou gitans, leur histoire tragique manque d’images. Intimes et familiales ou informatives, elles n’agissent que comme ces cercueils de cérémonie dont le corps est absent, cénotaphes pour une mémoire française oublieuse de ses forfaits. Unité d’application des peines, ce génocide-là se compte par familles entières.
Des pratiques photographiques de fiction documentaire, comme celle de l’auteur « ni juif, ni gitan, fils de déporté résistant » tentent de donner corps à ces images sans Histoire.

Christian Gatttinoni est enseignant à l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles depuis 1989. Pratiquant écriture et photographie depuis le milieu des années 70 il a mené tout un cycle d’images sur la mémoire de l’histoire du XXe siècle à travers l’hommage à son père en tant que seconde génération. En contrepoint la rencontre du corps du désir reste source de vie et donne raison de se battre. Il mène un travail de critique d’art qui s’est principalement intéressé au rapport entre photographie, autres arts et sciences humaines dont le dénominateur commun reste le corps. A l’intérieur de ce champ de recherche il s’est donné autant d’occasions d’écrire à partir de la danse dans ses liens aux arts visuels. Il partage son temps entre la critique d’art, le commissariat d’exposition et la pédagogie de l’image.
En 2020, il a présenté une exposition à la médiathèque d’Orléans sur le thème « Photographier contre l’oubli ».


Entrée libre, réservation conseillée